Partie 1 : L'étude des allures

L’idée qu’il n’existe qu’une seule équitation : la bonne, restera une utopie tant que les allures ne seront pas clairement définies.

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Partie 2 : Méthode de a vers z

Partie 2Une méthode basée sur la diversité et qui s'adresse à tout passionné, quelque soit sa discipline.

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Partie 3 : Etudes diverses

Partie 3L'AEC se penche sur un sujet, une polémique, un auteur, ou un thème de l'équitation classique.

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Le trot allongé selon la FEI


Dans le trot allongé, le cheval couvre le maximum de terrain. Conservant la même cadence, il allonge ses foulées au maximum possible, grâce à une très grande impulsion de l'arrière-main. Le cavalier permet au cheval, restant "dans la main", de descendre et d'allonger son encolure, sans chercher un point d'appui sur le mors, afin d'éviter une allure relevée. Les sabots antérieurs ne doivent pas se poser en arrière de leur projection sur le sol. Le fonctionnement des antérieurs et des postérieurs doit conserver sa similitude (son parallélisme) dans l'extension. Tout le mouvement doit être bien équilibré, et la transition au trot rassemblé doit être exécutée en douceur en prenant davantage de poids sur l'arrière-main.

 

Le véritable trot allongé est une rareté. Il est aujourd'hui remplacé par une sorte de gesticulation robotisée qui ne correspond pas aux règles imposées par la F.E.I. 

Le trot allongé de compétition n'est plus qu'un trot dénaturé paradoxalement bien noté par les juges et bruyamment applaudi par les spectateurs.


 

Célèbre portrait de François BAUCHER montant "Capitaine" dans un trot allongé hors du commun...

Est-ce là une utopie?  une vue de l'esprit représentant la perfection dans un trot à extension obtenu par un cavalier parfaitement décontracté et assis? 

La qualité d'un trot s'apprécie par la parfaite synchronisation des battues successives. 

 

Anne Paryns et Saoudad en démonstration

 

Qualités requises au trot allongé

Ce croquis d'après nature fait apparaître clairement les qualités requises au trot allongé.  

A-B :   parallélisme des rayons
C1-C2 :   ouverture des compas
E :   hauteur du temps de suspension
H :   horizontale

Le cheval développe des foulées amples et étendues. Il "roule" dans un remarquable équilibre, se soutenant par lui-même.

 

Observation du trot allongé du cheval en liberté

 

 

 

Quelle que soit sa race, un cheval s’équilibre naturellement afin d’allonger son trot. Le temps de planer, si spectaculaire, n’est possible qu’à cette condition.

 

Elevage F. Froidcoeur - Coudelaria Quinta da Saudade   

 

Une fois de plus, c’est la démonstration, image à l’appui, qu’un cheval prend de lui-même l’attitude ad-hoc pour allonger le trot.

 

 

                                                                                    

 De la battue sur le diagonal gauche (A)                             Au temps de suspension du diagonal  droit (B)                                                         

 

En liberté, la « machine-cheval » règle par elle-même son équilibre pour développer un trot sans faille.

Pourquoi, une fois montés, les chevaux perdent-ils ces qualités pourtant généreusement prêtées par la nature ?

 

Le dresseur doit comprendre qu’un cheval encapuchonné et affaissé supprime partiellement, voire complètement le temps de suspension.

Le trot allongé exigé trop tôt, mal préparé, court droit à l’échec.

Le trot allongé ? Oui, mais après le trot d’école, après le trot moyen et si possible après le passage.

 

Les chevaux montés au trot allongé

 

 

Ces attitudes (photos ci-dessus et ci-dessous) se rapprochent de l'idéal, mais l'insuffisance de "relever" de l'avant-main oblige les cavaliers à se pencher vers l'arrière et à arrondir le dos dans une "prise d'assiette" totale. (cf image de F. Baucher en tête d'article : attitude "absolue").

 

Cheval et cavalier dans une bonne attitude générale classique. La comparaison avec l'attitude naturelle des chevaux en liberté saute aux yeux.

 Nuno Oliveira : trot allongé dans la détente et la décontraction.                                                                          
  

   

 

 

Le trot allongé version " MODERNE DE COMPETITION"

 

  

Analyse d'une attitude courante en compétition

 

La différence entre le trot allongé classique et le trot allongé de compétition est FLAGRANTE : 

le parallélisme inexistant est dû à une énorme inégalité des compas.

L'encapuchonnement empêche le bon équilibre et nuit gravement au temps de suspension, devenu pour ainsi dire imperceptible.

Il est apparemment hors de question de douter des qualités intrinsèques du cavalier. 

Le compétiteur cherche tout simplement à gagner des points en fonction des tendances du moment. 

 

 

 

Autres exemples de trots allongés défectueux

A : encolure affaissée
B : angle tête/encolure trop fermé(encapuchonnement)
C : coup de manchette (voir + haut)
D : un seul membre à l'appui, dissociation Ant. G.- Post. D

 

 

 

 

 

Cette attitude doit tout particulièrement éveiller l'attention des jeunes cavaliers ignorant le mécanisme du trot.
On s'éloigne des allures naturelles pour verser dans un pseudo classissisme à la mode...
Attention! les tendons et les articulations souffrent...avec tous les risques que cela implique! (voir les articles du Dr Heuschman). 

 

... le pied du cheval se pose en arrière de son geste, comme un soldat au pas de l'oie..."

Phrase tirée de l 'excellent livre de Pierre Chambry

 

En attendant, ces allures dénaturées nuisent à la santé du cheval, cultivent l'ignorance du public et jettent un doute sur les objectifs poursuivis par les juges.

Il est grand temps de mettre un terme à ces gesticulations inappropriées. 

Lire aussi : Effets pervers de l'encapuchonnement au trot 

 

Travail de préparation : Trot en étirement (monté et longues rènes)

Lire : Méthode de  "A vers Z", Travail en extérieur