Partie 1 : L'étude des allures

L’idée qu’il n’existe qu’une seule équitation : la bonne, restera une utopie tant que les allures ne seront pas clairement définies.

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Partie 2 : Méthode de a vers z

Partie 2Une méthode basée sur la diversité et qui s'adresse à tout passionné, quelque soit sa discipline.

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Partie 3 : Etudes diverses

Partie 3L'AEC se penche sur un sujet, une polémique, un auteur, ou un thème de l'équitation classique.

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Les allures de justesse poussées jusqu’à leur stylisation engendrent la légèreté et l’harmonie ; elles sont l’apanage de l’équitation classique et le cheminement vers la Haute Ecole.

Il y a plus d’un siècle, Gustave Le Bon écrivait : "La connaissance des allures du cheval sera certainement un jour la base de l'équitation courante et de l'équitation dite de haute école."

Le philosophe était convaincu de la méconnaissance des allures, mais, au lieu de puiser dans les sources alimentées par ses prestigieux prédécesseurs du nom de La Guérinière, Baucher, Steinbrecht…,  il confie aux générations futures le soin d’analyser consciencieusement le mécanisme des allures.

Curieusement, ne savait-il à quel saint se vouer ?

Les pensées maintenant centenaires de l’auteur de « la psychologie des foules » ont-elles été entendues par les maîtres actuels du dressage ?

Ceux-ci se sont-ils enfin alignés sur la bonne définition des allures, en ont-ils bien analysé le mécanisme ? Rien n’est moins certain.

Les allures classiques ne devraient plus être confondues avec les allures de gesticulation créées pour le besoin de la compétition ou de la soi-disant Haute-Ecole.

Dès lors, pourquoi les juges internationaux de dressage eux-mêmes laissent-ils apparaître d’aussi importantes divergences de vue dans l’interprétation des règles érigées par leur propre fédération (article 401…)

Le recours à l’image concernant l’analyse des allures fait clairement apparaître la différence entre le geste de pureté et les contrefaçons.

Attribuer des notes maximales à des chevaux exceptionnellement spectaculaires mais présentant des imperfections d’allures ne peut se revendiquer du « pur classicisme ».

La FEI devrait idéalement se démarquer de l’Equitation Classique, refondre l’article 401 et introduire les principes applicables à l’équitation sportive de dressage.

Le bridge a ses règles, le whist a les siennes et personne ne pense à les contester.

 

Les sociétés humaines ont viscéralement besoin de modèles prestigieux ou d’idoles. Elles sont pour cela prêtes à sacrifier la raison pour l’illusion, à substituer la fiction à la réalité pour en faire une institution…

Les milieux équestres n’échappent pas à ce phénomène et, c’est ainsi qu’entre les inconditionnels de Baucher, les partisans de Steinbrecht, les sympathisants de Beudant, les admirateurs d’Oliveira…, il nous reste à choisir à quel Saint se vouer !

Les écuyers au-dessus du lot n’ont, pour la plupart pas volé leur célébrité et il n’est pas question de comparer leur envergure à celle des cavaliers ordinaires dont nous faisons partie. Faut-il pour autant transformer sans réflexion les grands maîtres en icônes intouchables et irréprochables ? Ce sont sans doute des surdoués mais ils restent néanmoins des hommes avec leurs défauts et leurs manières.

L’examen des allures justes dans l’équilibre et dans l’harmonie peut indiscutablement servir de référence absolue.

Après cela, les grands maîtres paraîtront peut-être un peu moins grands et les cavaliers ordinaires un peu plus petits. Les différences de niveau subsisteront et la hiérarchie ne sera pas bousculée.

Le génie de l’équitation classique capable de présenter une reprise de type « grand prix » dans la justesse et la légèreté n’a, à ce jour, encore jamais existé, quoique les notes maximales attribuées par certains juges de haut niveau puissent faire croire l’inverse. 

Seule l’étude approfondie des allures peut pallier à ce genre d’égarement et donner l’espoir d’une unité de point de vue.

« Optimism is a moral duty… » en attendant la venue d’une équipe cavalier-cheval géniale capable d’allures irréprochables… 

 


 

Dans « Dressage moderne, un jeu de massacre ? », remarquable ouvrage fondamental pour la santé des chevaux et la défense de l’Equitation Classique, le Docteur Gerd Heuschmann …

  • Condamne les procédés coercitifs inadmissibles que s’autorisent certains pratiquants (et non des moindres) de l’Equitation Sportive de Dressage. La rollkür est en effet un outrage à la santé physique et morale des chevaux.
  • Démontre magistralement le manque de respect des allures classiques auxquelles se substitue une gesticulation fautive.

Le train de l’Equitation Classique déraille... Le Docteur Gert Heuschmann tire la sonnette d’alarme : un soulagement pour l’Equitation Académique.

Danke Schön, Herr Heuschmann ! 

 


 

Il y a trente ans, au cours d’un long entretien, René Bacharach ...

Déjà loin dans sa vie d’écuyer René Bacharach cherchait encore la Vérité. Il admettait par exemple la relative dé-diagonalisation du trot chez les chevaux d’Etienne Beudant : « ne pourrait-on pas reprocher un manque de parallélisme des rayons tout comme une inégalité des compas ? »

Concernant François Baucher :

« Pensez-vous qu’il y ait vraiment deux méthodes Baucher ? »

Par ailleurs, il se risquait à poser la question : « ne faudrait-il pas envisager un retour aux anciens ? »

Ces questions paradoxales par rapport à un écuyer « catalogué » comme bauchériste très proche d’Etienne Beudant  me laissaient, quant à moi, dubitatif.

 

A quel Saint fallait-il se vouer ? (épanalepse qui sera répétée dans plusieurs articles du site)