Partie 1 : L'étude des allures

L’idée qu’il n’existe qu’une seule équitation : la bonne, restera une utopie tant que les allures ne seront pas clairement définies.

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Partie 2 : Méthode de a vers z

Partie 2Une méthode basée sur la diversité et qui s'adresse à tout passionné, quelque soit sa discipline.

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Partie 3 : Etudes diverses

Partie 3L'AEC se penche sur un sujet, une polémique, un auteur, ou un thème de l'équitation classique.

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Le diagramme de VEN comprend l'ensemble des éléments composant une allure juste, légère et harmonieuse. Il représente une sorte de chaîne de l'action dont les maillons font partie intégrante l'un de l'autre. Soustraire un maillon, c'est rompre l'harmonie. C'est le roulement à billes auquel il manquerait une ou plusieurs billes.

 

QUALITES DES ALLURES :

 

FRANCHISE

Le cheval doit à tout moment donner une idée de liberté dans ses mouvements. S'il donne l'impression de se retenir, c'est qu'il manque de franchise.

 

CADENCE

C'est le ralentissement des allures jusqu'à la parfaite harmonie dans le mouvement. C'est le travail dans un Tempo idéal.

La cadence est UNE dans quelque allure que ce soit (pas - trot - galop) ou quelle que soit la forme de l'allure (courte - moyenne - longue).

Un cheval n'atteint la cadence parfaite qu'une fois loin dans son dressage (impulsion, souplesse, rythme).

   ENERGIE

CADENCE =     --------------------

   VITESSE

Un cheval "hyper cadencé " pourrait être sans énergie, mou et traînant. La cadence serait factice.

 

RYTHME

C'est la forme juste et ordonnée dans le poser des membres dans une allure donnée (pas - trot - galop) ou dans la forme d'une allure donnée (courte - moyenne - longue).

Chaque forme d'allure a son rythme propre.

A un certain moment de son dressage, un cheval peut atteindre un bon rythme, mais manquer encore de cadence.

 

REGULARITE

La régularité est un signe de constance dans les mouvements. Un cheval doit montrer de l'homogénéité d'un bout à l'autre d'une reprise de dressage ou lors d'une démonstration.

 

 

L'impulsion

Le mot "impulsion", du latin "impulsio" : de "impullere" : "pousser vers"...

Le dictionnaire donne plusieurs définitions du terme mais semble ignorer son sens équestre...

Chacun l’exprime à sa façon mais, sans exception aucune, les auteurs attirent l’attention sur l’importance extrême de l’impulsion.

"Le cavalier doit toujours avoir présente à l’esprit l’impuissance à laquelle il est réduit aussitôt que l’impulsion disparaît". (Général de Carpentry)

Et du même auteur :" l’impulsion forme la base de toutes les leçons qui peuvent être données au cheval."


L’impulsion est l’essence même du mouvement…

"…plus d’impulsion, plus de cheval." (Général L’Hotte)


"Avec un cheval froid, la meilleure conformation est inutile parce qu’inanimée." (Michel Henriquet)

…qui cite Simon d’Athènes ": l’art équestre ne s’accommode pas plus que la danse de la stimulation au fouet et à l’aiguillon."


"Vos jambes doivent intervenir chaque fois qu’il y a un risque de perte d’impulsion." (Nuno Oliveira)


"Plus la main aura d’emprise sur le cheval et plus l’impulsion pourra être développée". (Commandant J. de Salins) 


Mais l’interprétation de Diogo de Bragance, aussi originale que géniale, doit tout particulièrement éveiller notre attention :

"Il pourra paraître étrange que nous utilisions comme titre « la flexibilité » et non « l’impulsion » mais, comme nous l’avons dit, cette seconde qualité doit dériver de la première.

…C’est relativement à la flexibilité du dos que l’on distingue le cheval « qui marche avec son dos de celui qui marche avec ses jambes.»" (Diogo de Bragance)


Tous les chevaux n’ont pas la conformation pour donner facilement une haute impulsion. C’est au cavaliers qu’il incombe d’amener leurs élèves à livrer le meilleur d’eux-mêmes.

Malheureusement rares, très rares, sont les cavaliers capables d’obtenir la juste et haute impulsion de leurs chevaux tant elle est difficile à créer et à entretenir sans erreurs ni dégâts.

Ne pas rechercher l’impulsion revient à se résoudre à pratiquer une petite équitation morne, triste et sans âme. 


PETITE IMPULSION – PETITE EQUITATION – PETIT CAVALIER

Mais attention, la vouloir à tout prix sans discernement amène le désordre, la rébellion, voire l’acculement.

Sentir le moment où le cheval devient apte à libérer calmement et souplement vers l’avant toute sa puissance, seul le cavalier pourvu de tact et de savoir-faire en sera capable.

Seul celui qui aura atteint le discernement, le dépassement de lui-même pourra provoquer cette activité bouillonnante dans des allures lentes, souples et équilibrées. Il saura par hypothèse discerner très vite le manque de rectitude, d’équilibre et toutes les faiblesses qui engendreraient une mauvaise distribution de l’impulsion.

L’impulsion, clef de voûte de l’équitation, exige chez le cheval l’épanouissement de ses qualités physiques et mentales et chez le cavalier beaucoup de tact et une très bonne connaissance des choses de l’Equitation.

On ne pourra jamais exiger d’un cheval une grande impulsion s’il n’y a pas été préparé très sérieusement par des exercices variés et fréquents de gymnastique destinés à le muscler, l’assouplir et le géométriser.

L’impulsion  est intimement liée à l’ENTRAINEMENT rationnel du cheval et par conséquent aux connaissances, au tact et au savoir-faire du cavalier.

 

Le calme

Le calme est une qualité absolue révélée par l’absence de nervosité, de crispation et/ou de désordre.

Seul peut être pris en considération le calme d’un cheval énergique et décontracté, généreux dans l’effort, remarquable par sa puissance tranquille, « bien dans sa tête et bien dans son corps ».

Le cheval calme et brillant ne peut être confondu avec un animal au tempérament mou et apathique, à un autre usé mentalement et physiquement par un travail harassant ou à un autre encore, mal dressé, traînant dans des allures étriquées et mornes.

Induire, cultiver et développer le calme ne peut être que l’apanage d’un dresseur au-dessus de la moyenne, doté d’une bonne philosophie équestre et d’une technique lui permettant d’utiliser à bon escient les aides de mains, de jambes,  d’assiette et de tous autres moyens dont dispose le cavalier.

Quant au calme olympien d’un cheval (qualité très rare), il ne peut être approché que grâce au savoir-faire de quelques cavaliers réellement supérieurs.