Cet air, pratiqué dans l’harmonie, provoque à juste titre l’admiration du spectateur en même temps que la fierté du dresseur.
Définition
Le piaffer de haut niveau serait-il un extraordinaire pas en place et non un trot ou un passage en place comme si souvent prétendu ?
Force est de constater que les piaffers les plus justes, les plus brillants, répondant aux critères absolus ne COMPORTENT PAS DE TEMPS DE SUSPENSION visible à l’œil nu... s’il s’agissait de trot ou de passage en place, le temps de suspension dans le piaffer serait forcément perceptible.
Si par excès de pudeur les autorités n’osent pas admettre que le piaffer est un formidable pas diagonalisé en place, elles devraient au moins accepter alors une définition telle que : « mobilisation diagonale en place qui fait penser au trot ».
Dans son article 404 la F.E.I. suggère astucieusement que « le piaffer fait penser à un trot sur place » et par là-même n’y mentionne pas un temps de suspension.
Un piaffer de qualité reste un piaffer de qualité. A quoi bon dès lors changer les termes de sa définition ?
Réponse : attirer l’attention sur le manque de connaissance de l’allure du pas et le bien-fondé de l’exploiter sous toutes ses formes !
A l’inverse du Passage, le Piaffer, à proprement parler, n’a jamais été unanimement bien défini.
Le Piaffer de justesse est exceptionnel donc les bons exemples sont rarissimes, ce qui explique la difficulté d’en saisir les nuances et d’en concevoir une définition indiscutable…
Et... comme chacun sait : « ...ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément...» (L'Art poétique (1674) - Citations de Nicolas Boileau-Despréaux)
QU’EST-CE QUE LE PIAFFER ?
- Une mobilisation sur place énergique par battues diagonales successives ? (Temps de suspension peu visible).
- Un trot énergique sur place ? (temps de suspension visible)
- Un passage énergique sur place ? (temps de suspension prolongé)
- Piaffer exprimé selon une autre conception ?