Partie 1 : L'étude des allures

L’idée qu’il n’existe qu’une seule équitation : la bonne, restera une utopie tant que les allures ne seront pas clairement définies.

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Partie 2 : Méthode de a vers z

Partie 2Une méthode basée sur la diversité et qui s'adresse à tout passionné, quelque soit sa discipline.

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Partie 3 : Etudes diverses

Partie 3L'AEC se penche sur un sujet, une polémique, un auteur, ou un thème de l'équitation classique.

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 ADÉQUATION ENTRE LE TRAVAIL À PIED ET LE TRAVAIL MONTÉ

A) TRAVAIL NON MONTE

Les trois premiers chapitres relatifs au travail non monté concernent un PROGRAMME PLANCHER. Il va sans dire qu'un dresseur habile arrivera tout naturellement à obtenir un cheval brillant qui se manie comme « par lui-même ». De là, il lui fera exécuter des airs réputés difficiles (voir chapitre 4).

Considérations sur le travail à pied...

Le travail à pied, c'est bon pour ceux qui ne savent pas monter. C'est du cirque. Cela étrique les chevaux. Ce n'est pas de l'équitation, etc.... C'est bien souvent par ignorance que les cavaliers ne reconnaissent pas le bien-fondé du travail à pied. C'est peut être aussi par ce qu'ils ne se sentent ni le courage ni la patience de l'envisager. Il est vrai qu'il est plus facile de rester assis que de marcher, comme c'est plus facile de dire que cela ne vaut rien plutôt que d'essayer. Ce n'est en tout cas pas plus intelligent.

Pour ceux qui s'y intéressent... le travail à pied met en présence, imaginons le, deux sphères, soit deux corps à l'équilibre instable (trouvez 2 sphères, une petite et une grande...) (D et C).

La sphère D, représente peu de masse, elle est donc physiquement fragile mais c'est une sphère pensante.

La sphère C, le cheval, représente par rapport à la première une masse énorme physiquement puissante aux réflexes plus rapides mais, intellectuellement plus fragile.

Les données sont claires : la sphère D doit dominer par sa réflexion, c'est le cerveau du couple.La sphère C doit, au fil du temps, faire entièrement confiance et obéir sans retenue au cerveau .

Le travail à pied, quoi qu'en pensent certains, est un complément remarquable au travail monté. Il permet de développer le sens de la cadence, du rythme et l'impérieux besoin de la décontraction du cheval dans une posture n'étant pas contre nature. Il impose au dresseur minutie, attention et rigueur.

Avant toute chose, il faut savoir que le travail à pied sans discernement peut s'avérer dangereux. La prudence est la première qualité du dresseur. "Li pus binamé a touwé s'mèsse !",dit-on en wallon liégeois, ce qui signifie : le plus gentil a tué son maître !

Le dresseur qui restera concentré et surtout logique dans la progression de son travail évitera tout dénouement fâcheux.

Si la prudence est la première des qualités du dresseur, la PATIENCE en est incontestablement la deuxième. Que l'on ne perde jamais de vue que « le temps n'admet pas ce que l'on fait sans lui ».

Quelle utopie de croire que quelques séances de longues rênes peuvent transformer un cheval quelconque en cheval éduqué. Il est ridicule de penser que le piaffer et le passage s'obtiennent en quelques séances de longues rênes. Néanmoins il est vrai qu'un bon travail à pied peut changer un cheval du noir au blanc, mais avec le temps et la patience qui s'imposent.

 

1- SANS ENRENEMENT

Ce travail s'effectue dans un rond de longe (espace circulaire gardé dont les dimensions moyennes varient entre 15 et 20 mètres). L'idéal serait une clôture amovible en fonction des exercices demandés et du degré de dressage du cheval. Plus tard, le travail monté pourra avoir lieu dans un rond de longe aux dimensions maximum (20 m de diamètre).

Les exercices doivent se succéder dans un ordre progressif :

  • 1. le sens de la marche
  • 2. l'allure
  • 3. l'immobilité
  • 4. les étirements
  • 5. le saut en liberté
  • 6. la spécialisation
  • 7.

L'objectif principal est d'établir une confiance réciproque entre le cavalier et le cheval durant toute l'évolution du travail.

=> Les moyens :

  • 1. la voix
  • 2. le toucher (caresser le cheval sur tout le corps et l'habituer au contact de la gaule)
  • 3. l'expression corporelle et gestuelle

Exemple : le cavalier s'arrête et s'immobilise : le cheval s'arrête et attend. Un simple geste conventionnel le remet en mouvement.
Autre exemple : le cavalier fait face au cheval et, d'une simple pression sur le chanfrein avec le plat de la main, déclenche un reculer dans l'énergie et le calme.

Cette première étape est nécessaire à l'éducation du cheval sans brider la spontanéité, but qui sera recherché dans tout le dressage. Le cheval doit être heureux de travailler. Aussi ne faut-il jamais négliger la récompense (base de toute pédagogie). La domination s'obtient par la subtilité et la réflexion.

IL NE FAUDRA JAMAIS CONFONDRE FERMETE ET BRUTALITE.

L'ignorance engendre la brutalité (Monsieur Baucher).

Le rond de longe ne peut jamais être assimilé à une salle de torture. Il peut servir de plage de défoulement et de jeu au cheval qui, néanmoins, se remettra au service du dresseur à sa demande.

 

2- TRAVAIL A LA DOUBLE LONGE

Les exercices sont identiques au travail sans enrênements mais on cherche le perfectionnement de la cadence, de l'équilibre, de la flexibilité et de l'impulsion.

Le toucher de gaule, dont il est déjà question dans le premier paragraphe, sera plus précis (toucher de la nuque, du garrot, des hanches...).

L'embouchure recommandée est le filet grâce auquel on pratiquera la décontraction des mâchoires. Dans le travail à la double longe, le surfaix ne s'impose pas mais se révèle souvent utile. 

 

3- LES LONGUES RENES

 

 

Partant des acquis du cheval, le but sera de perfectionner la cadence, l'équilibre, les transitions, les décontractions et les divers assouplissements. Petit à petit, de nouveaux exercices seront introduits comme l'épaule en dedans, l'appuyer...

Le travail aux longues rênes permettra l'étude du départ au galop et le début du cadencement de cette allure. Par prudence, la position du dresseur dans les départs au galop pourra être modifiée entre double longe et longues rênes afin d'esquiver les éventuelles ruades.

Nous venons de définir dans ces trois paragraphes les exercices à réaliser pour un travail « plancher ». Chaque rubrique peut faire l'objet d'un travail de perfectionnement que nous détaillerons plus tard dans cette méthode.

 

4- LE PERFECTIONNEMENT DANS LE TRAVAIL NON-MONTE

Il va s'en dire qu'un dresseur habile arrivera tout naturellement à perfectionner le travail dans la légèreté et obtenir du cheval qu'il se manie comme par lui-même. Il réussira ainsi à obtenir des airs ou des exercices difficiles comme le piaffer, le passage, le pas espagnol, les changements de pieds, levades...