Partie 1 : L'étude des allures

L’idée qu’il n’existe qu’une seule équitation : la bonne, restera une utopie tant que les allures ne seront pas clairement définies.

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Partie 2 : Méthode de a vers z

Partie 2Une méthode basée sur la diversité et qui s'adresse à tout passionné, quelque soit sa discipline.

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Partie 3 : Etudes diverses

Partie 3L'AEC se penche sur un sujet, une polémique, un auteur, ou un thème de l'équitation classique.

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Index de l'article

 

 

Dernièrement, je vous parlais de la conférence d'Anatole Simenon et Diane Chauvet intitulée "INCURVATION ET REDRESSEMENT".

Voici, en exclusivité et tous droits d'auteurs réservés, un vaste aperçu de leur exposé, où il manque bien sûr les discussions très intéressantes avec les participants, les schémas et les exemples pratiques qui renforcent la théorie... 

 

 

Apéro théorique premier :

‌Incurvation, biomécanique et bien-être du cheval en équitation  (juin 2025)

Diane Chauvet - Anatole Simenon

Incurvation du cheval,

biomécanique équine,

‌Thème

Cette conférence explore en profondeur l'incurvation du cheval en équitation, en abordant la biomécanique de la colonne vertébrale, le rôle des aides du cavalier, l'importance de la rectitude et de l'équilibre, ainsi que les liens entre théorie, pratique et bien-être équin. Des exercices pratiques, des considérations ostéopathiques et des protocoles de sensations sont présentés pour améliorer la mobilité, la performance, l’autonomie et le confort du couple cheval-cavalier.

‌Points clés

  1. Présentation des intervenants et de leur parcours équestre
  2. Importance de l'incurvation en équitation
  3. Définitions historiques de l'incurvation par différents écuyers
  4. Lien entre incurvation, rectitude et équilibre du cheval
  5. Anatomie de la colonne vertébrale du cheval
  6. Notions de plans et axes géométriques appliqués au cheval
  7. Observation et analyse des allures justes
  8. Ponts entre théorie d'entraînement et données scientifiques
  9. Protocole de sensations et d'exercices pour l'incurvation
  10. Rôle des aides (mains, jambes, bassin) dans l'incurvation

    ‌Moments forts
    • "L'incurvation est la capacité du cheval à plier harmonieusement l'ensemble de son corps autour de la jambe intérieure, dans le
      calme, la légèreté et la rectitude dynamique pour évoluer en équilibre sur une courbe ou un cercle."
    • "Le cheval bien incurvé reste léger, droit sur sa courbe et en équilibre."
    • "L’objectif est toujours de laisser le cheval faire un maximum par lui-même et le cavalier se disposer à cheval comme celui qui va remettre en ordre et puis laisser faire le cheval (chef d’orchestre)"
    • "Le but ultime du cavalier, c'est d'arriver à rendre l’ensemble du corps du cheval mobile et disponible."
    • "Le corps du cavalier devient la pièce maîtresse de l'équitation, la main et la jambe finissent par devenir des accessoires qui vont affiner la posture: la tour de contrôle, c'est l'assiette."
    • "Agir pour ne plus rien faire, être déposé le plus simplement du monde sur son cheval, ça sous-entend un certain degré de souplesse et des heures d'entraînement."
    • "L’objectif des vidéos est strictement didactique, voir pour mieux comprendre”

      ‌Chapitres et sujets
      ‌Incurvation en équitation
      L'incurvation désigne la capacité du cheval à plier harmonieusement l'ensemble de son corps autour de la jambe intérieure du cavalier, dans le calme, la légèreté et la rectitude dynamique, afin d'évoluer en équilibre sur une courbe ou un cercle. Elle ne se limite pas à une simple flexion de l'encolure mais implique l'ensemble du corps du cheval.
    • Points clés
      • L'incurvation correcte implique que les épaules et les hanches du cheval restent sur deux pistes égales dans la direction du mouvement.
      • Elle est l'expression d'une souplesse complète du cheval, permettant un mouvement fluide, harmonieux et équilibré.
      • La jambe intérieure du cavalier guide le cheval autour d'elle, tandis que la rêne extérieure maintient l'équilibre et la direction.
      • L'incurvation est liée à l'engagement des postérieurs et à l'équilibre général du cheval.
      • Une incurvation mal réalisée peut entraîner des désaxements et des tensions.
    • Explication
      Les définitions historiques (Xénophon, La Guérinière, Baucher, Steinbrecht, Phyllis, Bedant, Oliveira, Karl) montrent une évolution de la
      compréhension de l'incurvation, mais convergent toutes vers l'idée d'une souplesse globale et d'une rectitude dynamique. Les schémas présentés illustrent la différence entre une incurvation correcte et incorrecte.
      L'incurvation se travaille par l'action coordonnée des aides du cavalier et une observation attentive de la réponse du cheval.
      • Observer la position des membres du cheval sur un cercle.
      • Vérifier que les épaules et les hanches restent sur deux pistes égales.
      • Corriger les désaxements éventuels par l'action des aides.
    • Considérations
    • Ne pas confondre flexion de l'encolure et incurvation globale.
    • Veiller à la rectitude dynamique sur la courbe.
    • Observer les réactions du cheval pour ajuster les aides.
    • Éviter les torsions dans l'incurvation qui peut entraîner des tensions.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval tombe sur une épaule ou pousse sur la jambe intérieure, il faut rééquilibrer par l'action des aides et retravailler la rectitude.
    • Si le cheval s'oppose à la main ou se raidit, vérifier la compréhension des aides et la souplesse générale avant de poursuivre le travail d'incurvation.
      ‌Anatomie de la colonne vertébrale du cheval
      La colonne vertébrale du cheval est composée de plusieurs segments : le crâne (cervicale zéro), les cervicales (dont le nombre est constant chez les mammifères(7)), les vertèbres thoraciques ou dorsales (18), les lombaires (6), le sacrum(5) et la queue. La compréhension de ces segments est essentielle pour appréhender la mécanique de l'incurvation.
    • Points clés
      • Le premier point de référence est la tête (crâne, cervicale zéro).
      • Les cervicales permettent le déplacement de la tête dans toutes les directions .
      • Les vertèbres thoraciques et lombaires participent à la souplesse du dos.
    • Explication
      La segmentation de la colonne permet de comprendre comment chaque partie contribue à l'incurvation. Les plans et axes géométriques (plan sagittal, coupe transversale, axe Z) aident à visualiser les mouvements et à corriger les défauts de rectitude ou d'incurvation.
    • Exemples
      Utilisation du plan sagittal pour observer le cheval de profil et du plan transversal pour visualiser la coupe du cheval comme un saucisson
      et le plan frontal pour l’observer du dessus, afin de mieux comprendre la répartition des masses et la symétrie (vue du cavalier à cheval).
      • Observer le cheval en mouvement sur différents plans.
      • Analyser la symétrie et la souplesse de la colonne.
      • Corriger les défauts par des exercices adaptés.
    • Considérations
    • Tenir compte de la variabilité individuelle des vertèbres selon les chevaux (ex: ossification des apophyses transverses L5-L6).
    • Utiliser les plans et axes pour une analyse précise des mouvements.
    • Circonstances spéciales
    • Si un cheval présente une raideur localisée, adapter les exercices pour cibler le segment concerné.
    • En cas de doute sur l'intégrité anatomique, consulter un vétérinaire ou un ostéopathe équin.
      ‌Observation et réflexion dans l'apprentissage équestre
      L'apprentissage équestre repose sur l'observation attentive du cheval, la réflexion sur les méthodes employées et l'adaptation continue des pratiques. L'expérience des instructeurs et l'étude des allures justes sont essentielles pour progresser.
    • Points clés
      • L'observation permet de détecter les problèmes de locomotion ou de comportement.
      • La réflexion sur les méthodes permet d'adapter l'entraînement aux besoins du cheval.
      • L'étude des allures justes est un fil rouge dans la progression équestre.
    • Explication
      Les intervenants insistent sur l'importance de ne jamais cesser d'apprendre, de chercher et d'observer. L'expérience personnelle et l'enseignement reçu sont mis au service d'une meilleure compréhension du cheval et de son bien-être.
    • Exemples
      Les instructeurs ont transmis aux intervenants l'importance de continuer à chercher, réfléchir et observer, notamment à travers l'étude des allures justes.
      • Observer les allures du cheval en situation réelle.
      • Analyser les causes des défauts éventuels.
      • Adapter l'entraînement en conséquence.
    • Considérations
    • Ne jamais cesser d'apprendre et de remettre en question ses pratiques.
    • Prendre en compte l'expérience des anciens tout en intégrant les avancées scientifiques.

      ‌Plan sagittal et anatomie de la colonne vertébrale du cheval‌‌
      Le plan sagittal est utilisé pour étudier la colonne vertébrale du cheval, qui forme un S, particulièrement dans la région cervicale.
    • Points clés
      • La colonne vertébrale du cheval forme un S.
      • Les cervicales sont hautes au départ puis descendent, les thoraciques remontent, puis viennent les lombaires, le sacrum et la queue.
      • Le garrot est palpable par les apophyses épineuses (T4).
      • Le ligament supra-épineux passe au-dessus des processus épineux thoraciques, lombaires et sacrées.
    • Explication
      Le plan sagittal permet de visualiser la structure générale de la colonne vertébrale et de comprendre la disposition des différentes régions vertébrales. La palpation du garrot permet d’identifier les apophyses épineuses. Le ligament supra-épineux joue un rôle clé dans la stabilité et la mobilité du dos.
    • Considérations
    • Attention à la hauteur des cervicales sur les modèles anatomiques.
    • Le dessin du ligament supra-épineux est souvent erroné.
      ‌Ligament supra-épineux et ligament nuchal
      Le ligament supra-épineux devient le ligament nuchal au niveau de l’encolure. Il se divise en cordes et lames. Il est constitué de fibres élastiques et permet le stockage d’énergie élastique, facilitant le relèvement de la tête sans effort musculaire.
    • Points clés
      • Le ligament supra-épineux passe au-dessus des épines.
      • Au niveau de l’encolure, il devient le ligament nuchal.
      • Il s’attache à la protubérance occipitale externe (corde du ligament nuchal).
      • Le ligament nuchal se divise en lames qui s’attachent sur les apophyses épineuses des cervicales.
      • Il est très élastique et permet au cheval de relever la tête sans effort musculaire et permet le maintien de l’équilibre.
    • Explication
      Lorsque le cheval broute, il étire son ligament nuchal, qui emmagasine de l’énergie élastique. En cas de danger, cette énergie est restituée, permettant au cheval de relever rapidement la tête. Ce mécanisme est essentiel pour l’économie d’effort et la locomotion prolongée.
    • Considérations
    • Le ligament supra-épineux ne continue pas au-delà du sacrum.

      ‌Morphologie des vertèbres et de la vertèbre anticlinale
      Les vertèbres cervicales, thoraciques, lombaires, sacrées et caudales présentent des formes et fonctions différentes. La vertèbre anticlinale (souvent T14) est perpendiculaire au sol et joue un rôle clé pour l’assiette du cavalier.
    • Points clés
      • Les deux premières cervicales ont une forme particulière.
      • Les processus épineux des vertèbres thoraciques sont très développés.
      • Les apophyses transverses lombaires sont très développées.
      • Les vertèbres sacrées sont soudées.
      • Les vertèbres caudales sont nombreuses et petites.
    • Explication
      La morphologie des vertèbres influence la biomécanique du cheval. Les premiers processus épineux des vertèbres thoraciques s’inclinent vers l’arrière. La T14 est perpendiculaire, puis les processus épineux des vertèbres thoraciques suivantes s’inclinent vers l’avant. Cela forme un creux idéal pour la selle du cavalier. Les apophyses transverses lombaires servent de point d’attache aux viscères. Les vertèbres sacrées forment une pièce unique.
    • Considérations
    • La première vertèbre thoracique palpable est la quatrième.
    • La fusion des apophyses transverses des deux dernières lombaires est fréquente.

      ‌Effets de rênes en équitation
      La tradition française définit cinq effets de rênes. Ici, l’accent est mis sur la rêne d’ouverture, la rêne d’appui, la rêne contraire et la rêne de pulsion . Ces effets doivent être fugitifs pour préserver la sensibilité du cheval.
    • Points clés
      • Effet de rêne d’ouverture : (main vers la bouche et le centre du cercle, poignet en rotation externe, ongles vers le ciel) translation du poids sur l’épaule intérieur.
      • Effet de rêne d’appui et rêne contraire : translation du poids d’une épaule à l’autre (la main est en place en avant du pommeau de la selle, ongle du pouce vers le haut et se déplace latéralement pour pousser les épaules de l'intérieur de l'incurvation de l’encolure vers l'extérieur et inversement. La rêne est intérieure à l’incurvation de l’encolure. Exemple: sur un cercle à main gauche, pli à gauche: si le cavalier agit avec la rêne intérieure il est en rêne d’appui, et si sur le même cercle il agit avec la rêne extérieure et avec un contre pli, le cavalier est en rêne contraire)
      • Effet de rêne de pulsion : ( la main est en place en avant du pommeau de la selle, ongle du pouce vers le haut et se déplace latéralement pour pousser les épaules de l’extérieur de l'incurvation de l’encolure vers l'intérieur et inversément, la rêne est extérieure à l’incurvation de l’encolure)
      • Redressement par l’épaule extérieure.
      • Les effets doivent être fugitifs.
      • Risque de perte de sensibilisation ou de contorsions si mal utilisés.
    • Explication
      L’utilisation correcte des aides permet de guider le cheval sans le contraindre. La rêne d’ouverture favorise l’incurvation, la rêne d’appui et la rêne contraire translatent le poids, la rêne de pulsion redresse l’épaule extérieure et peut aussi la pousser vers l’intérieur de l’incurvation.
      L’objectif est de laisser le cheval agir de lui-même.
    • Considérations
    • Ne pas maintenir les effets trop longtemps.
    • Surveiller la charge sur l’épaule intérieure lors de la rêne d’ouverture. C’est la jambe intérieure qui redresse l'excès de poids sur l’épaule intérieure vers l’épaule extérieure.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval n’est pas strictement dans l’axe, les effets deviennent inefficaces et peuvent provoquer des torsions.
      ‌Différences de terminologie entre équitation et sciences
      En équitation, la flexion correspond à un pli du cou, la tête allant hors de l’axe, tandis qu’en sciences, la flexion correspond à la descente de l’encolure. L’extension en équitation est une descente d’encolure, alors qu’en sciences, c’est le relèvement de la tête.
    • Points clés
      • Flexion en équitation : pli du cou, tête en dehors de l’axe.
      • Extension en équitation : descente d’encolure.
      • Flexion en sciences : descente de la tête.
      • Extension en sciences : relèvement de la tête.
    • Explication
      Il est important de distinguer les termes selon le contexte pour éviter les confusions lors de l’analyse biomécanique ou de l’application des aides en équitation.
    • Considérations
    • Clarifier le vocabulaire selon le contexte (équitation vs sciences).
      ‌Position antalgique et flexion du cheval
      La position antalgique, obtenue lorsque l'éventail thoracique s'ouvre, est très confortable pour le cheval. Elle permet d'alléger le cavalier, qui est alors porté et non simplement supporté. La flexion soulève le cavalier, évitant les douleurs et l'inconfort pour les deux.
    • Points clés
      • La flexion thoraco-lombaire permet de soulever le cavalier.
      • La position antalgique réduit la douleur.
      • Différence entre supporter et porter le cavalier.
    • Explication
      Lorsque le cheval est en flexion thoraco-lombaire, il soulève le cavalier, ce qui allège la charge sur son dos. Si le dos du cheval se creuse, cela devient inconfortable pour les deux. La position antalgique est recherchée pour le bien-être du cheval.
    • Exemples
      Quand l'éventail s'ouvre, le cheval adopte une position confortable, soulève le cavalier et évite les douleurs dorsales.
      • Observer l'ouverture de l'éventail.
      • Vérifier que le cheval soulève le cavalier.
      • S'assurer que ni le cheval ni le cavalier ne ressentent d'inconfort.
    • Considérations
    • Toujours rechercher la position antalgique pour le confort du cheval.
    • Éviter de forcer le cheval dans des positions inconfortables.
      ‌Incurvation et latéroflexion
      L'incurvation consiste à plier le cheval dans ses côtes autour de la jambe intérieure du cavalier. On parle alors de latéroflexion, qui diffère de la simple flexion de l’encolure. La compréhension des axes de mouvement (x, y, z) est essentielle pour une vue en 3D.
    • Points clés
      • Incurvation = latéroflexion autour de la jambe intérieure.
      • Différence entre flexion et latéroflexion.
      • Importance des axes de mouvement pour comprendre la biomécanique.
    • Explication
      L'exercice de la vertèbre, utilisant vos bras comme apophyses transverses et votre tête comme apophyse épineuse permet de visualiser les mouvements en trois dimensions. La rotation et la latéroflexion sont opposées, sauf pour la première vertèbre cervicale.
    • Exemples
      Utiliser ses bras pour simuler les apophyses transverses et sa tête pour simuler l’apophyse épineuse pour comprendre les mouvements de rotation et de latéroflexion.
      • Placer les bras pour représenter les apophyses.
      • Simuler une rotation droite (nombril vers la droite) et une latéroflexion gauche.
      • Observer la direction de l'apophyse épineuse qui bascule vers la gauche.
    • Considérations
    • Comprendre les axes de mouvement pour éviter les erreurs de posture.

      ‌Mobilisation de la mâchoire et flexions cervicales
      La mobilisation de la mâchoire du cheval permet de relâcher les tensions cervicales et de provoquer un mouvement de déglutition qui permet au
      cheval de céder à la main du cavalier . Les flexions latérales sont saines si elles sont bien exécutées.
    • Points clés
      • Mobiliser la mâchoire pour détendre le cheval.
      • Le résultat des flexions latérales doit aboutir à un étirement complet de l’encolure et un cheval qui se dépose sur la main.
      • Préparer le cheval aux exercices de flexion par le travail à pied.
    • Explication
      Enseigner au cheval à mobiliser sa mâchoire évite qu'il serre les dents sur le mors et permet le relâchement des tensions. Les flexions doivent être comprises et non imposées par la force, sous peine de réactions dangereuses (cheval qui se lève ou se retourne).
    • Importance du tact de la main.
    • Le cheval doit apprendre à suivre la demande de la main et de ne pas s’y opposer ou y faire résistance.
    • Exemples
      Pratiquer une flexion latérale à pied, en douceur, pour vérifier la mobilité de la tête et des articulations du cheval.
      • Approcher le cheval calmement.
      • ‌Demander une flexion latérale sans forcer.‌
      • Observer la détente et la déglutition du cheval.
    • Considérations
    • Ne jamais forcer une flexion.
    • Toujours préparer le cheval avant l'exercice.
    • Vérifier la compréhension du cheval.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval résiste ou montre des signes de douleur, arrêter immédiatement et revoir la préparation.
      ‌Exception anatomique de la première vertèbre cervicale
      La première vertèbre cervicale (atlas) est la seule à effectuer une rotation homolatérale, c'est-à-dire du même côté que l'inclinaison. Toutes les autres vertèbres effectuent une rotation opposée à l'inclinaison.
    • Points clés
      • Atlas : rotation homolatérale.
      • Autres vertèbres : rotation opposée à l'inclinaison.
      • Rôle de tampon entre la tête et le reste de la colonne.
    • Explication
      Cette exception permet de garder la tête du cheval droite et une grande mobilité dans les 3 dimensions . Le cavalier doit viser à optimiser le fonctionnement de ces deux articulations (atlanto-occipitale et
      atlanto-axiale).
    • Exemples
      Incliner la tête du cheval à droite : l'atlas effectue une rotation droite, contrairement aux autres vertèbres.
      • Incliner doucement la tête du cheval.
      • Observer la direction de la rotation de l'atlas.
      • Comparer avec la rotation des autres vertèbres cervicales.
    • Considérations
    • Ne pas appliquer les mêmes règles de rotation à toutes les vertèbres.
    • Comprendre l'exception de l'atlas pour éviter les erreurs de manipulation.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval présente une asymétrie de la hauteur des oreilles ou une torsion de la nuque, vérifier le fonctionnement des deux premières articulations cervicales.

      ‌Rôle des disques intervertébraux et mobilité vertébrale‌‌
      Les disques intervertébraux, situés entre chaque vertèbre, agissent comme des tampons et permettent une grande mobilité dans les trois axes. Leur forme et leur épaisseur varient selon la région de la colonne, avec plus de mobilité aux extrémités de celle-ci.
    • Points clés
      • Disques intervertébraux = tampons entre les vertèbres.
      • Permettent la mobilité dans les trois axes.
      • Plus de mobilité dans les régions cervicale et lombosacré.
    • Explication
      Les disques sont plus prononcés là où la mobilité est nécessaire.
      ‌Mouvements naturels et flexions du cheval
      L'observation du cheval en liberté montre qu'il est capable de produire des flexions profondes de l'encolure et du dos sans intervention humaine, prouvant que ces mouvements ne sont pas contre-nature. La flexion totale de l'encolure et la latéroflexion sont des mouvements naturels que le cavalier peut chercher à induire lors du travail monté.
    • Points clés
      • Le cheval peut s'auto-donner une flexion profonde.
      • La flexion totale de l'encolure et la latéroflexion sont naturelles.
      • L'observation attentive permet de mieux comprendre et induire ces mouvements.
    • Explication
      En observant les chevaux, on constate qu'ils réalisent spontanément des flexions et des incurvations qui servent de référence pour le travail monté. Ces mouvements sont essentiels pour la mobilité et le bien-être du cheval.

      ‌Structure et mobilité de la colonne vertébrale équine‌
      La colonne vertébrale du cheval présente des zones de mobilité variable
      : grande liberté de mouvement dans la région cervicale et lombosacrée, mobilité réduite dans la région thoracique et lombaire. Les côtes et le sternum limitent la mobilité thoracique, les apophyses transverses limitent la mobilité des lombaires, tandis que la jonction lombo-sacrée retrouve une grande amplitude.
    • Points clés
      • Grande mobilité cervicale et lombosacrée.
      • Mobilité thoracique limitée par les côtes et le sternum.
      • La jonction lombo-sacrée permet une flexion/extension importante.
      • Les apophyses et les ligaments jouent un rôle clé dans la mobilité.
      • La mobilité en latéroflexion est limitée au niveau de la région lombaire à cause de la forme des apophyses transverses.
    • Explication
      Les études anatomiques montrent que la mobilité varie selon les segments vertébraux. Les régions où les côtes sont libres offrent plus de mouvement.
    • Exemples
      Une étude sur des vertèbres de cheval, avec ligaments conservés, montre que la rotation est maximale entre T9 et T14. La vue caudale et ventrale permet d'observer les mouvements induits par la latéroflexion.
      • Induction d'une latéroflexion gauche.
      • Observation de la rotation droite vertébrale associée.
      • Comparaison des mouvements selon la position de l'encolure.
    • Considérations
    • Tenir compte de la structure anatomique pour demander des mouvements adaptés.
    • Éviter de solliciter excessivement les zones peu mobiles.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval présente une raideur inhabituelle, suspecter une limitation anatomique ou pathologique.
      ‌Effets de la position de l'encolure sur la mobilité du dos
      La position de l'encolure influence directement la mobilité du dos du cheval. Une flexion modérée ou importante de l'encolure augmente la liberté de mouvement thoraco-lombaire, tandis qu'une extension ou une position naturelle offre moins de mobilité. Cependant, une grande flexion peut entraîner une perte de mobilité au niveau lombaire.
    • Points clés
      • Flexion de l'encolure = gain de mobilité thoraco-lombaire.
      • Extension = mobilité moindre mais supérieure à la position naturelle.
      • Grande flexion = perte de mobilité lombaire.
      • Position de l'encolure à adapter selon l'objectif recherché.
    • Explication
      Les diagrammes comparant différentes positions de l'encolure montrent que la flexion augmente la mobilité du dos, ce qui est recherché pour
      porter le cavalier. Cependant, il faut surveiller la perte de mobilité dans certaines zones.
    • Exemples
      Des histogrammes montrent la mobilité du dos selon la position de l'encolure : naturelle, flexion modérée, grande flexion, extension.
      • Observation des gains et pertes de mobilité selon les zones.
      • Lien avec la position recherchée lors du travail monté.
    • Considérations
    • Adapter la position de l'encolure à l'exercice demandé.
    • Surveiller les signes de perte de mobilité ou d'inconfort.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval montre une gêne en flexion, réduire l'amplitude ou consulter un professionnel.
      ‌Rôle du cavalier et de l'assiette
      Le corps du cavalier, par son assiette, devient la pièce maîtresse de l'équitation. Les mains et les jambes servent à affiner et corriger, mais l'alignement du bassin, du buste et de la tête est fondamental pour induire les mouvements justes chez le cheval. L'utilisation des aides doit rester fugitive et nuancée pour éviter de déséquilibrer le cheval.
    • Points clés
      • L'assiette est la tour de contrôle de l'équitation.
      • Alignement des axes du bassin, du buste et de la tête.
      • Les aides (mains, jambes) servent à corriger et affiner.
      • Les aides doivent rester fugitives.
      • Explication
        En travaillant sur l'alignement corporel et la finesse des aides, le cavalier peut induire les mouvements souhaités tout en préservant le confort et la mobilité du cheval.
    • Exemples
      Un schéma montre l'axe du bassin (rouge), la rotation du buste (bleu) et la rotation de la tête (jaune), illustrant l'importance de l'alignement pour l'incurvation du cheval.
      • Le cavalier induit la rotation et l'incurvation par son propre alignement.
      • Les aides servent à corriger ponctuellement.
    • Considérations
    • Travailler la détente et la décontraction à cheval.
    • Éviter de maintenir une pression constante avec les aides.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval bascule le tronc vers l'intérieur, il est possible d’utiliser la translation latérale sur la fesse extérieure de façon fugitive pour redresser.

      ‌Protocole de sensation et transposition‌
      Le protocole de sensation permet au cavalier de construire une référence de cheval idéal (bien dressé, droit, incurvé, en impulsion) et de transposer cette sensation sur chaque cheval monté. La sensation de descente de la fesse intérieure lors d'un tournant devient un repère pour vérifier l'alignement vertébral.
    • Points clés
      • Établir un protocole de sensation personnel.
      • Transposer la sensation du cheval idéal sur chaque cheval.
      • La descente de la fesse intérieure indique l'alignement de la colonne.
      • La détente du cavalier est essentielle pour percevoir ces sensations.
    • Explication
      En se concentrant sur ses sensations et en cherchant la décontraction, le cavalier peut sentir les désalignements et agir en conséquence pour corriger la posture du cheval.
    • Exemples
      Lors d'un tournant à droite, si une dépression est ressentie sous la fesse gauche, cela indique un désalignement de la colonne du cheval.
      • Le cavalier utilise cette sensation comme repère.
      • Si la sensation n'est pas juste, il ajuste sa position ou ses aides.
    • Considérations
    • Prendre le temps de développer ses sensations à cheval.
    • Ne pas négliger la détente et la décontraction.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cavalier ne perçoit pas la sensation, travailler d'abord la relaxation et la prise de conscience corporelle.
      ‌Considérations ostéopathiques et bien-être vertébral
      L'ostéopathie équine vise à réaligner les vertèbres et à restaurer la mobilité. Les lésions ostéopathiques sont des vertèbres bloquées en extension, flexion, inclinaison ou rotation. Redonner du mouvement à chaque articulation améliore le confort du cheval et du cavalier.
      Le cavalier peut réaliser une manipulation ostéopathique indirecte,
      lorsqu'il demande une latéroflexion profonde de par une rêne d’ouverture du côté où le cheval est confortable de tourner son encolure. Cela résulte en une amélioration du côté restreint.
    • Points clés
      • Les lésions ostéopathiques bloquent la mobilité vertébrale.
      • La flexion augmente l'espace pour les nerfs et vaisseaux sanguins.
      • La correction des torsions améliore le bien-être général.
      • La fusion des apophyses épineuses (ex: arthrose) limite la mobilité.
    • Explication
      L'ostéopathie permet de soulager les douleurs et de restaurer la mobilité en travaillant sur les zones bloquées. Le réalignement vertébral est bénéfique pour la performance et le confort.
    • Examples
      Lorsque les apophyses épineuses se touchent et fusionnent, un processus arthrosique se met en place, limitant la mobilité.
      • Le mouvement régulier et adapté entretient la mobilité.
    • Considérations
    • Surveiller les signes de douleur ou de blocage chez le cheval.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval présente une douleur persistante, arrêter le travail et consulter un professionnel.
      ‌Flexion latérale et stretching chez le cheval
      La flexion latérale des cervicales permet au cheval de s'étirer et de rechercher la flexion, favorisant la décontraction et la mobilité. Le stretching survient juste après le relâchement latéral complet.
    • Points clés
      • Le cheval doit lâcher latéralement toutes les cervicales à gauche et à droite.
      • Le stretching suit immédiatement la flexion latérale.
      • La contraction puis le relâchement de la région parotidienne sont des indicateurs clés.
      • L'engagement du postérieur intérieur s'améliore après le relâchement cervical et vice versa.
    • Explication
      L'observation vidéo permet de voir le moment précis où le cheval relâche la région parotidienne, réaligne son encolure et s'étire. Ce processus est essentiel pour obtenir une locomotion correcte et symétrique.
    • Exemples
      Dans la vidéo, le cheval montre une contraction de la région parotidienne gauche, puis la relâche, ce qui permet un engagement accru du postérieur intérieur et une descente de hanche gauche.
      • Identifier la contraction de la région parotidienne sur la vidéo.
      • Attendre le relâchement et observer le réalignement cervical.
      • Noter l'amélioration de l'engagement du postérieur intérieur.
    • Considérations
    • Laisser le temps au cheval d'intégrer les aides.
    • Ne pas forcer la flexion, éviter la brutalité.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval résiste fortement, il faut patienter et permettre au cheval de comprendre l'aide avant de poursuivre.
      ‌Utilisation des aides et neutralité
      La neutralité des aides vise à rendre le cheval autonome, où le cavalier agit le moins possible et laisse le cheval se gérer grâce à une compréhension fine des aides.
    • Points clés
      • Les aides doivent être exagérées pour la pédagogie mais minimisées dans la pratique.
      • La main doit devenir une conséquence, non une cause.
      • Le travail va de l'arrière vers l'avant.
      • La neutralité des aides s'obtient par la souplesse et l'entraînement.
    • Explication
      En travaillant la neutralité, le cavalier apprend à agir puis à ne plus rien faire, laissant le cheval s'auto-gérer. Cela nécessite des heures d'entraînement et une grande souplesse.
    • Exemples
      Le cheval, monté pour la première fois avec un licol éthologique, répond aux mêmes aides que sur filet, montrant l'autonomie acquise.
      • Installer le licol éthologique.
      • Reproduire les mêmes aides que sur filet.
      • Observer la réponse du cheval et son autonomie.
    • Considérations
    • Ne pas multiplier les actions de main.
    • Favoriser la mobilité et la souplesse du cheval.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval ne répond pas à la neutralité des aides, revenir à des exercices de base pour renforcer la compréhension.
      ‌Exercices fondamentaux : le pas et le plan de terre
      Le pas est l'allure fondamentale pour l'apprentissage, car il est lent et permet de ressentir et comprendre les mouvements. Le plan de terre aide à visualiser les trajectoires et à placer le cheval correctement.
    • Points clés
      • Le pas permet de prendre le temps de faire, comprendre et ressentir.
      • Le plan de terre consiste à visualiser où placer les antérieurs et postérieurs.
      • Les exercices de contre-pli et d'incurvation sont essentiels.
      • Le carré de la Guérinière et la leçon d'Oliveira structurent la progression.
    • Explication
      En travaillant au pas, le cavalier et le cheval peuvent intégrer les mouvements et les corrections nécessaires. Le plan de terre permet de matérialiser la trajectoire à suivre.
    • Exemples
      Le carré de la Guérinière est utilisé pour travailler l'incurvation, le redressement et la précision des trajectoires.
      • Tracer le carré au sol.
      • Travailler les épaules et les hanches sur les différentes parties du carré.
      • Alterner incurvation et redressement.
    • Considérations
    • Ne pas négliger la lenteur du pas pour l'apprentissage.
    • Visualiser constamment le plan de terre lors du travail monté.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cheval perd la trajectoire, revenir à la visualisation du plan de terre et corriger progressivement.
      ‌Conséquences d'un manque de redressement
      Un cheval non redressé développera des conventions inutilisables, des douleurs rendant la monte difficile pour différents cavaliers.
    • Points clés
      • Douleurs et problèmes physiques chez le cheval.
      • Cheval inutilisable par d'autres cavaliers.
    • Explication
      Le cavalier doit toujours veiller à remettre le cheval droit d'épaule et de hanche avant de demander un exercice plus compliqué.
    • Si le cheval refuse de se redresser, revenir à des exercices d'incurvation et de mobilité.

      ‌Principe d'économie et de confort partagé‌‌
      L'objectif est d'atteindre un état où le cheval et le cavalier n'ont plus besoin de fournir d'efforts excessifs, favorisant l'autonomie du cheval et la fluidité du couple.
    • Points clés
      • Économie d'effort pour le cheval et le cavalier.
      • Autonomie du cheval dans la gestion de son corps.
      • Conversation subtile entre cavalier et cheval.
    • Explication
      En corrigeant progressivement la posture du cheval, on atteint un état de confort partagé et d'économie de moyens.
    • Considérations
    • Chercher la fluidité et l'aisance dans le travail.
    • Favoriser l'autonomie du cheval.
    • Circonstances spéciales
    • Si le couple ne trouve pas l'économie, revoir la progression des exercices et la communication des aides.
      ‌Impact du mental et de l'émotionnel
      Le mental et l'émotionnel du cavalier et du cheval influencent la qualité du travail. Il faut conceptualiser, puis lâcher prise pour ressentir et expérimenter.
    • Points clés
      • Le mental et l'émotionnel impactent la pratique.
      • Il faut conceptualiser avant d'expérimenter.
      • L'expérimentation et l'entraînement sont essentiels pour la maîtrise du geste.
    • Explication
      Accepter les erreurs, les mesurer et revenir dessus permet de progresser. L'observation et la prise de conscience corporelle sont clés.
    • Considérations
    • Accepter de faire des erreurs et apprendre d'elles.
    • Prendre en compte les émotions du cheval.
    • Circonstances spéciales
    • Si le cavalier ou le cheval est trop émotif, privilégier des exercices simples et rassurants.

      ‌Devoirs et suggestions‌‌
    • Faire l'exercice de la vertèbre chez soi pour mieux comprendre les mouvements de rotation et de latéroflexion.
    • Observer et manipuler les vertèbres (si possible sur des vrais squelettes) pour visualiser les axes de mouvement.
    • Pratiquer la mobilisation de la mâchoire du cheval à pied, en douceur, pour vérifier la détente cervicale.
    • Laisser son adresse mail pour recevoir un Google Forms de feedback sur la séance.
    • Observer et analyser les vidéos pour mieux comprendre les principes anatomiques et pratiques.
    • S'entraîner au pas, en travaillant l'incurvation, le plan de terre et la neutralité des aides.
    • Expérimenter la leçon de base de Nuno Oliveira en adaptant l'ordre des exercices selon les besoins du cheval.
    • Prendre conscience de l'impact du mental et de l'émotionnel dans la pratique équestre et s'entraîner à lâcher prise.

 

JUIN 2025

Déjà un peu plus de quatre ans qu’André est parti vers d’autres cieux mais ses cavaliers n’oublient rien et continuent d'œuvrer à la recherche de la belle équitation dans le respect de leurs chevaux, chacun avec ses spécificités et ses aspirations… 

L' important, c’est la continuité de la recherche d’allures justes amenant au rassembler en préservant l’intégrité physique et mentale des chevaux.

Anatole et Amandine Simenon reprennent le flambeau et organisent dès à présent des sessions théoriques et pratiques pour les jeunes et…moins jeunes cavaliers désireux de découvrir une Équitation de Tradition qui évolue au gré des multiples découvertes scientifiques de ce 21e siècle,découvertes qui viennent souvent confirmer ce que les anciens avaient observé quelques siècles auparavant.

  


 


 

 PUBLICATION CE 05/10/2020  par André Poot

A bientôt 80 ans, verser dans l’auto-satisfaction n’est pas de mise … quoique …revoir cette photo soit un plaisir 🙂
Le cheval est dans une posture d’auto-flexibilité soit dans une forme d’EDD en décontraction.
On observe une évidente descente de mains et de jambes.
La rêne extérieure est fugitive; c’est uniquement une aide directionnelle. Le cheval se soutient par lui même, il est à l'entendement.

SAM 4420

 


 


RÉFLEXION 8 : ADÉQUATION ENTRE LE TRAVAIL À PIED ET LE TRAVAIL MONTÉ - 27/09/2020

 

Le 18 août 2018, en guise d’inauguration de leurs superbes installations, Amandine Hardy et Anatole Simenon ont invité les cavaliers du groupe AEC ( dont ils sont membres actifs) à présenter des chevaux bivalents. Chaque participant a démontré ses capacités dans la pratique du travail à pied comme dans le travail monté.

 

Nous retiendrons tout particulièrement les prestations à un haut niveau de Ismaël Nijst et de Bertrand Daele; les images parlent d’elles-mêmes : l’adéquation entre le travail à pied et le travail monté n’est plus à démontrer.

 

Des acteurs d’un même groupe à la recherche d’une bonne philosophie équestre, dans une saine collaboration (rare à notre époque) : il est bon de le noter.

André POOT

   


Je ne "lache pas le morceau"

02/08/2020.....Le travail a continué malgré le covit - 

Je ne "lache pas le morceau" : je continuerai à dénoncer les défauts d'allure portant préjudice au bien-être physique et/ou moral des chevaux : je considère cela comme un devoir ...

Les textes trop longs n'étant pas toujours lus dans leur intégralité par tous, je pratique maintenant sous forme de "réflexions" publiées régulièrement via mon Facebook; pour les plus curieux, ce site donne une version plus complète de ma vision de l'Equitation classique; je m'attèle dés à présent à le completer...

 

 

https://www.facebook.com/notes/andre-poot/r%C3%A9flexion-n5-la-d%C3%A9synchronisation-du-trot-une-allure-d%C3%A9natur%C3%A9e/2767309466834766/

 

 https://www.facebook.com/notes/andre-poot/r%C3%A9flexion-n4-un-principe-d%C3%A9paule-en-dedans-dont-il-faut-sinspirer/2756137397951973

 

https://www.facebook.com/notes/andre-poot/r%C3%A9flexion-3/2752997434932636

 

https://www.facebook.com/notes/andre-poot/r%C3%A9flexion-n2-le-temps-de-suspension/2749168235315556

 

 https://www.facebook.com/notes/andre-poot/reflexions/2747176195514760

 

 

 

 



    • Petit concentré du travail en extérieur d'Ismaël, de Sabine et de Camille : une famille au top avec de super chevaux !

        
        

    • 24/08/2016 : voir "méthode de A vers Z " rubrique "éthologie"



  •  

LES ORIGINES DE l'EQUITATION DE TRADITION FRANCAISE

 texte rédigé par Nathalie MONFORT, passionnée des "choses de l'Equitation", diplômée en histoire de l'Art et guide agréée du château de Versailles ; ce document est un historique simplifié tenant compte du contexte géo-politique de l'époque, permettant de s'imprégner de l'évolution de

 

 

 

l'équitation Française au fil des siècles ! il est le premier article d'une série basée sur l'importance de l'étude des anciens Maîtres erronément négligée dans notre 21e siècle.

 

 Nathalie Monfort, membre A.E.C.

  1. CONTEXTE POLITIQUE. 

 

Qu’est-ce que le pouvoir ? Qui l’incarne ?

 

Le Larousse le définit comme étant « Fonction de l’Etat » mais aussi « toute autorité constituée ». Pendant la période qui nous intéresse, c’est le roi qui incarne ce pouvoir.

Au XVIIe siècle, le royaume de France devient une puissance dont le rayonnement politique, intellectuel et culturel s’étend à une grande partie de l’Europe et même jusqu’en Amérique du Nord.

A cette époque, l’histoire de France est avant tout marquée par la montée du « pouvoir absolu » de la royauté.  Un grand mouvement d’évangélisation et de rénovation chrétienne se développe également. La France brille dans tous les domaines culturels, qu’elle soutient par la création d’académies dans divers secteurs tels les arts (littérature, peinture, sculpture, architecture, musique), les sciences (astronomie, mathématiques, physique, botanique) et bien sûr L’ART EQUESTRE.

Le cheval n’est-il pas le compagnon de toujours du chevalier, du noble et du roi ? Il s’impose déjà vers 1540 comme « auxiliaire » indispensable à l’élite sociale.

Le XVIIe siècle a vu le règne de deux grands rois : Louis XIII et Louis XIV.

 

 

                                                                                              

           

 

Louis XIII (1601-1643) n’a que 9 ans lorsque son père meurt et qu’il devient roi de France et de Navarre. Sa mère Marie de Médicis (1575-1642) gouverne le royaume à titre de régente. La gestion des affaires est mauvaise. De plus, sa politique pro-italienne et pro-espagnole en dérange plus d’un, à commencer par le jeune roi. En 1617, Louis XIII évince Marie de Médicis et l’écarte de la cour de France. Le roi obtient alors les pleins pouvoirs.

 

La guerre de trente ans est un conflit politique et religieux qui oppose d’abord les princes allemands protestants au pouvoir de l’Empereur catholique. Elle prend par la suite des dimensions européennes à mesure que les rois ou princes des différents royaumes interviennent dans le conflit. Cette guerre déchire l’Europe. Elle se termine finalement par la signature des traités de Westphalie.

            

 

  

Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) est très impliqué dans les affaires de l’Etat. Il partage avec le roi Louis XIII les mêmes idées de grandeur pour la France.

 

 

Naturalisé français en 1639, Giulio Mazzarini (1602-1661) se met au service du roi Louis XIII et du cardinal de Richelieu, son protecteur et ami. Devenu cardinal de Mazarin, il succède à Richelieu comme premier ministre.

 

 

Le futur Roi Soleil est couronné à l’âge de cinq ans. Durant la régence d’Anne d’Autriche, veuve de Louis XIII et mère de Louis XIV, Mazarin gouverne la France. Il restera premier ministre jusqu’à sa mort malgré une forte opposition.

 

     

La Fronde (1648–1653) est la dernière grande période d’affrontements politiques  que connaît la monarchie française avant la Révolution de 1789. Elle constitue un mélange complexe de crise économique grave, de contestation parlementaire, de révoltes populaires et de conflits avec les nobles. La paix rétablie à Paris en 1652, le retour de Mazarin en 1653 ramène l’ordre et le calme ailleurs dans le royaume.

 

 

Le traité des Pyrénées met fin à une guerre qui oppose depuis 1635 la France à l’Espagne. La réconciliation des deux principales puissances d’Europe, œuvre du cardinal Mazarin, se traduit par le mariage du jeune Louis XIV avec Marie-Thérèse, fille du roi d’Espagne. Après la paix des Pyrénées, le royaume de France s’affirme comme une puissance dont le rayonnement s’étend à une grande partie de l’Europe. 

 

 

 

C’est donc plus particulièrement sous le règne de Louis XIV (le Roi soleil) – 1638-1715, que la France devient LE centre des attentions des autres cours. On parle français (c’est la langue diplomatique), on s’habille français, on monte français.

C’est la France qui donne le ton !

 

 

 

  

  1. CONSEQUENCES DANS LE DOMAINE EQUESTRE.

 

L’équitation à la française va se démarquer radicalement de ses origines italiennes.

 

2A : DEBUT DE LA RENAISSANCE ET INFLUENCES EXTERIEURES.

 

Auparavant, la France subit des influences extérieures : c’est la Renaissance qui prend son essor en Italie au 15ème siècle (petite Renaissance) et qui connaît son apogée en 16ème siècle (grande Renaissance).

 

 

Des académies d'équitation sont créées, notamment en Italie, pour obtenir des chevaux plus légers, maniables, permettant de sortir de la mêlée des combats.

Mais plus important encore, la "civilisation des mœurs" (Norbert ELIAS ; écrivain et sociologue allemande. 1897-1990) qui s'élabore dans les cours princières demande un autre usage du cheval. À l'utilisation pour la guerre et la chasse, s'ajoutent les besoins du paraître, notamment dans les entrées princières, dans les fêtes et dans ces nouvelles occasions de montrer son élégance que sont les carrousels et ballets de chevaux.

 

 Les joutes et tournois qui simulaient les gestes guerriers au Moyen Âge se transforment en exercices de virtuosité.

 

 

L’Italie accueille les principales académies d'équitation de la Renaissance.

 

 

     

 

 

 Frederico Grisone (1505-1570) relance l'Académie de Naples en 1532. Il rédige le traité d'équitation Ordini di cavalcareen 1550. Il travaille ses chevaux en recherchant la justesse, la légèreté à la main du cavalier mais également le travail sur des voltes et des ronds pour assouplir le cheval et le rassembler ;

 On parle chez Grisone de croupade, de cabriole, de passage et de piaffer. On parle de haute école. Le corps du cavalier doit épouser l’échine du cheval ! Il fait travailler les cavaliers en extérieur et en intérieur. C’est un novateur.

 

 Cesare Fiaschi (1523-1558)  fonde sa propre académie en 1534. Il prône le dressage dans le rythme des allures, c’est-à-dire dans la régularité.

 

 Dans l'académie de Grisone, Gianbatista Pignatelli (né vers 1525)  faisait monter les écuyers sans mors ni éperons mais uniquement avec l’assiette. Ils montaient avec la voix et récompensaient beaucoup. Pignatelli était « avare » de coups et « prodigue » en caresses. Il prenait en compte la psychologie du cheval.

Il instruit une pléiade d’élèves qui dispenseront l’art équestre des italiens dans toute l’Europe, fonde d’illustres écoles en France et forme les deux écuyers français

 

     

 

Salomon de La Broue (1552-1610) et Antoine de Pluvinel (1552-1620).

 

Ce que Salomon de La Broue prône :

 

- Faire exécuter facilement des choses simples au cheval ;

- Le cheval bon et paisible à la main pour faire naître la franchise – ne jamais continuer un mouvement mal commencé ;

-   Le cavalier doit user d’une grande patience ;

- La psychologie du cheval ne doit pas être négligée ;

- Le cheval doit-être considéré comme un être sensible et intelligent ;

- Discrétion des aides ;

- Méthodes douces ;

- Emploi de mors simples, aux canons brisés ;

- Assouplissement de sa monture ;

- Travail sur deux pistes ;

- Pas de sévices (que la bonté l’emporte sur la sévérité) ;

- Il faut être avare de coups et prodigue en caresses ;

 

Antoine de Pluvinel (1552-1620). La bonne fortune de Pluvinel atteste qu’il fit partie de l’entourage proche du roi qui le prit sous sa protection et favorisa son ascension.

Toutes les cours d'Europe reprennent ce modèle de travail né en Italie, sous l'influence de pratiques équestres venues, via l'Espagne ou Byzance, des cours arabes (Bagdad, Damas, etc.)

 

 

Nota : La Renaissance italienne est une période favorable à l’émergence et la diffusion d’une équitation savante. C’est en Italie, dans les villes de Naples et de Ferrare qu’apparurent les 1eres académies équestres de renom.

Le royaume de Naples, carrefour de plusieurs traditions – passé sous le contrôle des byzantins après la chute de l’empire romain d’occident, conservait l’héritage de la Grèce antique…

Un des aspects essentiels de la Renaissance en tant que période est le renouvellement des thèmes et de l’art en Europe après le Moyen-Age. La renaissance commence en Italie puis se diffuse à des rythmes différents au reste du continent. C’est avant tout une renaissance économique et qui va permettre : la découverte des techniques nouvelles avec des artistes innovants. L’architecture devient classique, inspirée des temples grecs et romains et non plus gothiques comme au Moyen-Age ; en peinture, on note l’apparition des nus, du paysage, des proportions ; peinture sur toile et non plus sur bois ! Apparition du relief.

 

La lourde armure du Moyen Age disparaît. Les grands écuyers de l’école de Versailles préconisent une position plus souple et plus naturelle, avec une utilisation plus fine et plus diversifiée des aides. C’est à ce moment que naît la notion de tact équestre.

 

L’équitation devient un art. 

 

 

 

2b : NAISSANCE DE L’EQUITATION DE TRADITION FRANCAISE.

 

À la Renaissance, les chevaux deviennent des présents de grande valeur qu'on offre aux autres chefs d'État, les prouesses équestres rivalisent de virtuosité et de recherche esthétique. En France, la cour du roi, comme en Lorraine la cour ducale, reprend le souci d'un art de monter à cheval et les moyens de l'enseigner aux jeunes nobles. Le futur roi est lui aussi formé à cet art.

 

Nous connaissons cet enseignement parce que Monsieur de Pluvinel, chargé de l'instruction du futur Louis XIII, écrira un traité d'équitation qui sera publié par monsieur Peyrol à titre posthume (en 1623) sous le titre "Le Maneige Royal" . ce livre sera ensuite remanié et enrichi par son ami Menou de Charnizay sous le titre "l'instruction du Roy en l'exercice de monter à cheval" . Ses préceptes et les gravures qui les accompagnent sont le fondement de l'équitation de tradition française. La recherche de la discrétion des aides, de la coopération du cheval plutôt que de sa contrainte, la volonté d'élégance et d'harmonie accompagnent l'exercice de haute virtuosité.

 

 

 

 

 L’enseignement d’Antoine de Pluvinel sera repris et perfectionné par  François Robichon de la Guérinière (1688-1751)

 

Il s’agit au début d’une discipline princière à part entière qui se dote progressivement de règles plus ou moins strictes et dont la pratique et l’enseignement ont lieu essentiellement en milieu curial, puis dans des établissements souvent en lien avec la cour.

La cour n’est-elle pas décrite par Salomon de la Broue comme un lieu propice à l’apprentissage et à la transmission des savoirs et des techniques équestres, ainsi que de tout ce qui a trait au savoir vivre en milieu curial ?

 

Mais la cour n’est pas le seul endroit où les jeunes peuvent se former à l’équitation. Il existe aussi des écoles d’art équestre, et des académies payantes, pour les gentilshommes. Les premières, qui s’appuient sur les services d’un ou plusieurs maîtres de renom, dispensent des cours d’équitation de haut niveau, généralement ouverts à tous les gentilshommes, même étrangers. Dans les secondes, dont l’accès est plus restreint, parce que réservé à quelques exceptions près, à la noblesse locale, l’équitation n’est qu’une parmi les disciplines enseignées ! D’autres cours sont donc dispensés à ces Messieurs : cours de maniement des armes, cours de voltige, cours de lettres et de mathématiques mais, qu’il s’agisse d’écoles ou d’académies, aucun de ces établissements ne délivre de certificat ou de brevet d’écuyer ou de maître écuyer.

 

Les académies pour gentilshommes garantissent des conditions de travail durables et satisfaisantes. La grande majorité des académies françaises et italiennes sont fondées ou officiellement reconnues à partir des années 1530-1540. En France, elles s’implantent dans les principales villes du royaume

 

La cour est donc une « créatrice directe d’emplois » ainsi que les académies et écoles d’équitation. 

 

L’équitation au XVIIe siècle est une équitation épurée, classique. Elle atteint son apogée sous Louis XIV (1638-1715) aux Tuileries d’abord, puis à Versailles ensuite.

 

 

 

. Le roi aime avoir ses chevaux près de lui et c’est dans les petites  et grandes écuries qu’il amène ses chevaux (plus ou moins 700) A l’époque, il y a des chevaux de parade, des chevaux d’armes, de chasse, de voyage, de voitures… Il y a donc une équitation de parade et savante en parallèle avec une équitation de guerre !

 

L’Equitation d’école est précise, élégante, toute en légèreté, ralentie à l’extrême.

Le matériel d’équitation change également p.ex. : l’adoption des armes à feu par la cavalerie à cette époque voit l’apparition de « fontes ».

 

Le XVIIe siècle ne connaît que quatre années de paix totale. Le XVIIIe siècle, de son côté n’a joui que d’une période de paix générale de seize ans, étendue sur toute l’Europe. 

 

 

 

 

 

Peinture : le piaffer est moins présent dans la représentation picturale ! Les peintres gardent la pesade ainsi que le pas de parade. Dans la représentation des portraits du roi, le souverain exécute une pesade et l’artiste dessine le couple cavalier-cheval de profil car cet angle de vue semble être le plus indiqué pour que le spectateur se rende compte de la bonne exécution de la figure.

 

On décrit la pesade comme une sorte de cabré académique restant fléchi, effectué à la demande du cavalier. La monture bascule son poids sur l’arrière-main jusqu’à lever légèrement les antérieurs ! C’est un air relevé qui existe encore de nos jours. Toutes ces positions données à l’animal sont la résultante d’un travail de manège et montre bien l’ancrage ancien des académies et de leur influence sur l’éducation des grands.

 

 

Nota : les académies se sont multipliées à Paris entre la fin du XVIe siècle et la première moitié du XVIIe siècle. Plus d’une dizaine d’établissements s’y sont succédés ou y ont temporairement coexistés

.

La monture du roi est rompue à ce type d’exercice !

 

 

Fréquenter les manèges coûte cher ainsi que les frais annexes par exemple : un élève de Pluvinel paye 2000 livres et en 1650, chez Benjamin le prix s’élève à 2700 livres.

 

 

Louis XIV monte pour la première fois à 9 ans. A 14 ans il est instruit aux airs relevés par Arnolfini, Du Vernet et Duplessis. Il est élégant et plein de majesté à cheval !

 

… (à suivre)

 

 

 

 

  

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http://www.noschevaux.com/Articles/Disciplines/Les-longues-renes

  Les longues rênes constituent un élément pilier...

   

Publié par YOLANDE WILIQUET le Dimanche 07 décembre 2014

 
 
     

Les longues rênes

Ismaël et Vredo l'arabo-frisonPhotographe : NosChevaux.comLieu de la prise de vue : Borset
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Yolande et Flame"Les longues rênes constituent un élément pilier dans la complémentarité du travail monté et du travail à pied.
On parle beaucoup des longues rênes mais peu d'équitants s'y attellent vraiment sur du long terme, ne voyant pas toujours le parti à en tirer (en plus du plaisir et de l'intérêt certain de voir évoluer son cheval à côté de soi). Ce travail demande beaucoup de constance et de volonté mais récompense énormément aussi par la « conversation » que l'on a constamment avec son élève.
Les longues rênes affinent le tact équestre : la main s'adoucit, les gestes se font plus précis et « l'écoute » devient quasi permanente... quel plaisir!" 

 

André POOT 

Ismaël Nijst et VredoUtilité des longues rênes

 Aide pendant le dressage, en parallèle au travail monté;      

 Préparation à l’attelage;

 Diversité du travail (à inclure p.ex. dans le programme hebdomadaire);

 Remise en forme et assouplissements sans le poids du cavalier;

 ...

Les qualités essentielles requises chez le cavalier désireux de pratiquer cette discipline sont : une observation pertinente du cheval et la bonne connaissance du mécanisme des allures de base.

Sans l’étude préalable de la mobilité, sans l’écoute et la complicité mutuelle acquise (p. ex. au rond de longe) en liberté et à la double longe, le travail aux longues rênes peut gâcher un cheval plutôt que l’améliorer ! Si vous êtes débutant, ne commencez pas ce travail sans les conseils avisés d’un professionnel habitué à cette discipline !

En 2015 (soit…très vite), nous vous ferons d’abord découvrir les prérequis nécessaires au travail de longues rênes et ensuite les apprentissages menant à une évolution bénéfique du dressage à pied de votre compagnon.

Un cheval léger, heureux et brillant, c'est l'objectif essentiel.

Conseiller technique pour la rédaction de cet article: André POOT

Petite note d'humour... André Poot et Flam

André Poot et Flame

 


 

http://noschevaux.com/Articles/Sante/Ces-chers-erables

 

 et Yolande Wiliquet (A.E.C.) présentent : 

 

Ces chers érables.. 

 

Inadmissible! 25 chevaux morts dans nos régions durant le seul mois de novembre 2014…

 

Fruits de l'érable


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Erable sycomore acer pseudoplatanusInadmissible! 25 chevaux morts dans nos régions durant le seul mois de novembre 2014…
Depuis plus d’un an, les médias spécialisés ont pourtant largement relayé l’info:

Certaines variétés d'érables, dont les Sycomores, tuent!

Trop peu de personnes encore portent attention à ces messages.
Pourquoi ces arbres apparemment inoffensifs sont-ils brusquement denvenus empoisonneurs?

 La maladie causée par l’érable, la myopathie atypique, a fait son apparition en Europe durant les années 90 mais c’est seulement depuis deux ans que l’on a pu en cibler la cause: une substance contenue dans les graines des samares de l’érable.

Cette substance, appelée hypoglycine A, est une toxine hautement mortelle pour les équidés. elle n’est pas dosée en quantité égale dans chaque graine: l’arbre la génère en fonction de sa condition de vie, elle-même tributaire du stress dû à la pollution, aux variations climatiques etc… Les érables produisent donc des graines à contenu chimique « variable ». Voilà pourquoi des arbres autrefois inoffensifs peuvent être dangereux maintenant!

Que faire? Cet hiver, commencez par repérer les érables situés dans l’environnement proche de vos pâtures et …faites les abattre (les érables ou les chevaux…choisir, c’est renoncer)! Ensuite, l’idéal est de bien contrôler l’absence de samares sur le sol. L’hiver, celles-ci, brunes et séchées, se cachent bien au chaud dans les herbes, les crottins… et se préparent à éclore sous forme de plantules  au printemps. Ces plantules sont également très toxiques. Il faut donc profiter de l’hiver pour tout nettoyer, voire brûler…et offrir à nos équidés des pâtures plus sécurisées au printemps.

PlantulesDans tous les cas de maladies contractées en prairie, consultez immédiatement votre vétérinaire,  la survie de votre compagnon en dépend !

Savez-vous que ces graines sont utilisées en cuisine en Jamaïque et que, là aussi, certaines intoxications parfois mortelles sont décelées? La graine est appelée là-bas « graine du vomissement »!

Sources et articles connexes:

http://www.myopathie-atypique.be

http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_349179/lexplication-scientifique-aux-mortalites-fulgurantes-chez-les-chevaux-au-pre-en-automne-a-ete-decouverte-le-coupable-est-un-erable

http://www.lameuse.be/851885/article/regions/liege/actualite/2013-11-05/liege-l-epidemie-de-myopathie-atypique-a-deja-tue-30-chevaux

http://www.cbc-bcp.be/fr/informations/actualites/197-myopathie-atypique

http://www.sciencesetavenir.fr/animaux/20141028.OBS3404/chevaux-au-pre-attention-a-la-myopathie-atypique-une-maladie-saisonniere-mortelle.html

http://www.afsca.be/santeanimale/myopathieatypique/#situation

 

 


http://noschevaux.com/Home et yolande wiliquet (A.E.C.)

présentent :

Le kladruber, une race méconnue - 

 

Je vous présente aujourd'hui une ancienne lignée de chevaux, de nos jours bien méconnue et pourtant autrefois célèbre, le kladruber.

 Le cheval kladruber

Vous n'en avez jamais entendu parler?

Voici son histoire.

Pour découvrir ces chevaux de race pure, nous devons nous rendre en République Tchèque, dans le district de Pardubice, à Kladruby nad Labem, village dont les armoiries affichent le glorieux passé.

Ce district était relié à la monarchie Austro-Hongroise et ce, jusqu'en 1918.

A la fin du XVIe siècle, les forces armées et les écoles d'équitation d'Europe Centrale émirent le souhait de disposer d'un cheval qui fut à la fois robuste et agile, deux qualités rarement réunies au sein des destriers .

En 1562, l'empereur Maximilien II fit venir des chevaux d'Espagne, 

souples et légers, et entreprit de les croiser avec des équidés issus d'une ancienne lignée locale, puissants et robustes :

Ainsi naquit l'élevage de Kladruby et le plus ancien haras répertorié d'Europe.

Les chevaux de Kladrub sont dès lors utilisés et mis à l'honneur dans les écuries impériales; de très grande taille à l'époque (1,83 M en moyenne), ils sont attelés par 6, voire par 8 et tirent les carrosses des plus grandes cours européennes. 

Parallèlement, l'archiduc Charles II (frère de l'empereur Maximilien II) fonde lui aussi son haras dans la localité de Lipizza.

Durant les XVIe et XVIIe siècles, les deux haras vont oeuvrer de concert à l'amélioration de la race. Kladruby se spécialise dans l'élevage de chevaux d'attelage alors que Lipizza se spécialise dans celui de chevaux légers.

Depuis cette époque, les lipizzans comptent six étalons fondateurs dont deux sont issus de Kladrub : Favory, né en 1779 et Maestoso, né en 1773; dans la lignée des 18 juments lipizzanes fondatrices, 5 sont de Kladruby!

A l'heure actuelle, les chevaux de Kladruby se distinguent de leurs "cousins lipizzans" par la taille (entre 1,65m et 1,73m); ce sont des compagnons calmes et dociles utilisés en attelage mais aussi en dressage et pour les loisirs.

Ils sont toujours élevés dans la tradition, en troupeaux et  pâturages jusqu'au moment du débourrage.

Kladruby Nad Labem fait partie de la liste consultative du patrimoine de l'Unesco: le haras a su préserver au travers des trois derniers siècles sa lignée de chevaux, ses installations et l'environnement. 

Les écuries viennent d'être entièrement restaurées et il est plaisant de constater que ces merveilleux et gentils équidés ont su traverser le temps dans les "sabots de leurs ancêtres", les installations d'origine, malgré les aléas de l'histoire!

 Si vous passez par là, pensez à leur faire une petite visite! vous serez conquis et ...eux aussi!  

Voici une présentation filmée, réalisée par le haras.

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Sources:

https://www.facebook.com/nhkladruby/timeline

http://www.nhkladruby.cz/national-stud

http://fr.wikipedia.org/wiki/Kladruby_nad_Labem

http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/5151


Galerie photo
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
                         
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

http://noschevaux.com/Articles/Interviews/Ismael-Nijst-un-regard-vers-le-dressage-classique

    

 

Ismaël Nijst, un regard vers le

 

  

dressage classique

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I

Ismaël et Bento Photographe : NosChevaux.com Lieu de la prise de vue : Borset

C'est avec grand plaisir que nous vous présentons Ismaël Nijst, un épicurien du dressage comme on n’en croise pas tous les jours. Il y a de ces rencontres qui remettent en question nos exigences, nos prétentions et notre œil de cavalier. C'est ce dont il est question lorsqu'on nous le voyons travailler avec ses chevaux. Rapidement, nous comprenons que tout est en réalité une histoire de dosage, de complicité et d'harmonie.

Dark VredestichterC'est lors de la représentation aux longues rênes, à la Feria Andalousia d'Oupeye, que nous avons pu nous rendre compte pour la première fois des attitudes qu'Ismaël demande à ses chevaux.

Son arabo-frison le somptueux Dark Vredestichter, alias Vredo, s'est montré très démonstratif, écoutant constamment son cavalier, arborant des allures relevées et paradant avec plaisir. Nous nous sommes vite rendu compte que nous étions loin de l'aspect solennel des carrés de dressage et nous avons voulu en savoir plus...

Pour Ismaël, la passion des chevaux a été transmise par ses parents, tous deux cavaliers. C'est lorsqu'il a commencé à prendre des leçons de groupe destinées aux cavaliers confirmés, vers l'âge de 18 ans, qu'il a commencé à prendre goût au dressage.

Peu après, le voyant évoluer vers une équitation juste, certains propriétaires de chevaux lui ont donné l'opportunité de travailler leurs propres chevaux.

« À l'époque, je montais jusqu'à 6 chevaux de propriétaires par jour, avant de rencontrer par hasard la personne qui allait devenir mon professeur. Ce jour-là, ça été une révélation !»

En effet, Ismaël s'est vu conquis par les valeurs que prône André Poot, une équitation dans la tradition des anciens, une recherche de la perfection dans les allures…

« Mon père et moi prenions des leçons avec nos PRE chez André. Chemin faisant, mon professeur m'avait demandé de travailler des chevaux mal dressés, à morphologie ingrate ou psychologiquement abimés, ce qui n'a pas été des plus faciles. Quand il a estimé que j'en avais appris suffisamment, alors seulement, il m'a autorisé à me perfectionner avec ses bons chevaux. »

Le voilà parti sur la recherche de la légèreté et des allures justes, au travers de divers exercices montés ou aux longues rênes, autant en extérieur qu'en piste.

« Quand André Poot a estimé m'avoir suffisamment formé, il m'a convié à l'assister pour donner des leçons à l’extérieur. On a même organisé des stages ensemble; lui prenait en charge les cavaliers en selle et moi je m'occupais du travail à pied. »

À l'époque, l'écurie d'Ismaël comptait 3 chevaux. L'un d'eux, Ferdji, une fois dans la carrière, savait à peine tourner et tenir le bord de piste. En outre, il avait des réactions dangereuses en extérieur. Depuis, il est devenu équilibré, il fait du trot espagnol et d'autres choses amusantes.

À l'heure actuelle, les choses ont bien changé. Les chevaux de qualité au sein de son écurie sont en majorité. L'un d'eux n'est autre que le lusitanien Hanoï, maintenant retraité, qui a marqué tous les cavaliers qui l’ont connu. Et c'est notamment grâce à lui qu'Ismaël a appris la haute école aussi bien à pied que montée.

« C'est Hanoï qui m'a donné les meilleures sensations de ce qu'est la cadence … Il est ma référence. »

Le secret d’Ismaël pour obtenir un si bon niveau de dressage est une découpe du travail en deux approches. Certains jours, il faut travailler la gymnastique du cheval (l’ensemble de ses connaissances avec enchaînements et régularité). D’autres jours, on se transforme en dresseur : en quelques minutes, le cheval doit comprendre, apprendre ou améliorer un exercice. Une fois que le déclic se produit, la séance est terminée. Arrive la récompense !

Valiente« Les chevaux sont motivés par 3 choses : la gourmandise, la paresse et donner satisfaction au dresseur. Il est important de savoir ce qui motive le plus son cheval pour savoir comment l'aborder. Par exemple Vredo donne beaucoup, même en représentation, il cherche à me faire plaisir au contraire de Valiente, qui est moins généreux. Avec lui, il faut que je sois plus convaincant.
Il y a une qualité indispensable pour dresser ses chevaux : savoir se remettre en question quand ça ne va pas, douter, chercher sans cesse, s’adapter face à une difficulté ou y revenir plus tard… »

C'est sur ces bonnes paroles que nous vous inviterons, dans de futurs articles, à explorer l'équitation de dressage traditionnel grâce à Ismaël Nijst et son professeur André Poot.

Retrouvez le majestueux Dark Vredestichter sur le site internet qui lui est dédié www.arabo-frison.be





Galerie photo

.02 Septembre 2014..

 

 Félicitations à Ismaël, Sabine et Camille (membres A.E.C. et, - Ismaël Nijst,- notre webmaster de choc) pour leurs magnifiques prestations de l'été!

 
 
 
 
     


                

                                                                
              
  
  
 

1.   

3e partie

SOUS LA LOUPE D’UNE HYPOTHETIQUE EQUITATION DE TRADITION FRANCAISE

« L’étude ratée de Nuno Oliveira et le commentaire très contestable de Michel Henriquet. »

Dans le cadre d’une nécessaire DEMYSTIFICATION des grands écuyers et de quelques écrivains, une photographie de Nuno Oliveira (1944) en mal de bauchérisation apparaît comme une opportunité et le texte de Michel Henriquet sur le sujet laisse très perplexe, voire suscite quelques vives réactions.

« "Nuno Oliveira fut pendant une assez longue période influencé et passionné par le Bauchérisme. Il dressa un certain nombre de chevaux suivant ses préceptes et les photos montrent qu'il sût parfaitement obtenir l'équilibre du premier genre. Il s'en écarta ensuite largement pour une équitation plus dépouillée et naturelle" Michel Henriquet "A la recherche de l'équitation" page 68… » 

A lire absolument : quelques interventions pertinentes  sur le Facebook de Michel Bravard le 29/12/2014 (Dominique Olivier, Michel Bravard,…) sous cette photo de Nuno Oliveira ;

Et la sagesse de Guy Boivin : « Guy Boivin Nuno Oliveira comme tous les autres écuyers est passé par des périodes de recherches et d'expérimentations. Il sera toujours instructif pour les candidats écuyers qui suivent d'en connaître les tenants et les aboutissants, positifs ou négatifs. Tirer une grande leçon d'une photographie vaut souvent mieux qu'un long discours pour ceux qui cherchent. En prenant le temps de lire les textes accompagnants cette photo, on peut aussi y voir non pas un Baucher en fin de vie mais un Oliveira en devenir. Puisse cette photo ramener certains "bauchérisants égarés" et autres inconditionnels sur le chemin de la lumière équestre. La véritable recherche objective en équitation ne peut s'accommoder d’idolâtrie et/ou de fanatisme quel qu'ils soient. »

29 décembre 2014

Etude

En l’absence de « rondeur », le relevé outré de l’encolure entraîne de fâcheuses conséquences.

A.    La nuque, qui est cependant le point haut, est figée, sans le moindre étirement.

B.     Le garrot, tassé verticalement, est comme la nuque, dépourvu d’étirement.

C.    Le dessous de l’encolure est visiblement convexe (gorge de pigeon)

D.   Le cheval est relevé sur le mors de bride (abandon du filet) mais, paradoxalement, ne semble pas crisper ses mâchoires. Il ne s’appuie pas, grâce, probablement, à la légèreté de main du cavalier.

E.     L’épaule est gênée dans son mouvement

F.     Le genou est tiré vers le haut, ce qui entraîne une gesticulation excessive.

G.   La pression sur le boulet antérieur droit semble indiquer une surcharge excessive sur l’avant-main.

Le danger du relever « à tout prix » préconisé par quelques inconditionnels obstinés est dans ce cas de figure magistralement démontré. La ligne du dessus présente une concavité « banane » inacceptable au nom d’une équitation de souplesse et de légèreté.

« Il faut être bien naïf pour croire que le Bauchérisme se résume à une élévation de l’encolure et que cette seule particularité, au milieu d’une accumulation de défauts, soit représentative d’une synthèse quelconque, une synthèse qui n’existe que dans la tête de ceux qui la rêvent… » Dominique Ollivier ; (commentaire FB du 29/12/2014 – FB de Michel Bravard)

    La position du futur célèbre écuyer n’est guère un modèle (la tête et le buste sont inclinés vers l’avant, les genoux sont pincés et les étriers chaussés à fond ; -soit-dit en passant, la selle semble inadaptée pour le dressage-)

Le défaut d’harmonie entre le cavalier et le cheval ne fait aucun doute.                                                                                                      

C’était en 1944. Nuno Oliveira avait 19 ans. A 19 ans, il n’avait certainement pas assimilé François Baucher. Personne n’a la chance de naître nanti de la science infuse, ni Oliveira, ni aucun autre.

A.    le rein est fortement crispé, à tel point que sous le cavalier, le dos ne peut que se creuser.

B.    Le cheval « croupionne », le fouaillement de queue est le signe d’une mauvaise humeur due à la désagréable gesticulation qui lui est imposée.

C.    Il trousse fortement les jarrets derrière la masse. C’est un bel exemple d’affaissement.

D.   La différence entre la flexion du boulet antérieur droit et celle du postérieur gauche est flagrante. La dé diagonalisation ne fait pas l’ombre d’un doute.

  

L’image de droite n’est pas une vue de l’esprit. Cette posture s’est imposée d’elle-même en fonction d’une élévation maximale de la base de l’encolure.

Le cheval « roule » dans une allure conforme aux lois de l’équilibre et de la mécanique. L’harmonie entre le cavalier et le cheval a été rétablie ; il se dégage une impression de flexibilité et de souplesse, ce que doit suggérer sans faille l’Equitation de Tradition Française.